Cheïkh Ṣâliḥ bin ‘Abdi-l-‘Azîz Âli-ch-Cheïkh - حفظه الله - a d | MAKTABA ATHAR AS-SÂLIKÎNE

Cheïkh Ṣâliḥ bin ‘Abdi-l-‘Azîz Âli-ch-Cheïkh - حفظه الله - a dit:

« Il m’a certes été narré dans cela un récit par l’un des étudiants en science. Il était de passage, une fois, avec un chauffeur de taxi dans la ville connue de Ṭanṭâ en Egypte dans laquelle se trouve la tombe d’Al-Badawî*; et Al-Badawî est vénéré chez eux. Ils lui attribuent certains des qualificatifs qui ne siéent qu’à Allâh عز وجل.

Lorsqu’ils transitèrent par la ville, un jeune garçon vint à eux leur demander une aumône. Il [l’étudiant en science] lui donna donc quelque chose, puis [le jeune garçon] l’adjura par Al-Badawî de lui donner davantage.

Et cela faisait partie de leur coutume: lorsque quelqu’un est adjuré de cette manière [par Al-Badawî], il n’est pas possible qu’il refuse, il faut absolument qu’il donne. Ceci, car il craint de ne pas s’acquitter du droit de ce saint [Al-Badawî].

Il [l’étudiant en science] dit donc cela - et il fait partie des étudiants en science et de ceux qui sont fermes sur le tawḥîd:

"redonne-moi ce que je t’ai donné", il [le jeune garçon] pensa donc [qu’il disait cela], car il souhaitait lui donner un supplément [d’aumône]. Il prit ce qu’il lui avait donné [comme aumône] et dit: "parce que tu as juré par Al-Badawî, je ne te donnerai rien; car jurer par autre qu’Allâh est du polythéisme". »

Charḥ Thalâthati Ousoûl wa Adillatouhâ, p.81

*Aḥmed Al-Badawî, né à Fès en 1200, n'est connu ni pour la science, ni pour la dévotion, ni pour aucun mérite.

Plutôt, selon les biographies, il est connu pour s’être exhibé à la vue de tous et avoir uriné sur les tapis de la mosquée, lors de la prière du vendredi, et ne pas avoir prié (1).

Les affabulateurs, ayant une compréhension erronée de ce qu'est un walî (un saint, un croyant-pieux), le considérèrent comme en étant un, construisirent pour lui une sépulture et le divinisèrent.

Actuellement, des millions de personnes par an partent en pèlerinage vers sa prétendue tombe, devenue idole, à Ṭanṭâ, en Égypte.

(1) المصدر: الضوء اللامع لأهل القرن التاسع، جـ ٥ صـ ١٣٣، دار الكتب العلمية.


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